Violences entre générations
Transformation ou répétition ?
Ouvrage collectif coordonné par André SIROTA Dans cet ouvrage, se trouvent rassemblés des regards d’historien, d’anthropologue, de sociologue, de pédopsychiatre, de psychologue et de psychanalyste de groupe. Les auteurs y rendent compte de leurs recherches et de leurs analyses des figures de la violence et de la cruauté en différentes époques et régions du monde. Leurs impacts dans les transmissions entre générations et les risques de répétition soulignés.
Chaque chapitre donne des pistes de compréhension et suggère des démarches pour transformer la violence pour donner accès à des capacités de figuration symbolique par un travail de penser ou de culture, passant aussi par la voie des expressions artistiques.
À partir de leurs travaux, les différents auteurs sont fondés d’affirmer que la voie du renoncement à la répétition pour cette transformation se situe dans l’invention de médiations et de lieux appropriés, pour susciter le désir de créer, penser et parler comme d’agir avec d’autres, afin de relancer ou de soutenir en chacun le plaisir d’être et de faire avec les autres, qui seul peut nourrir ce qu’on peut appeler le processus d’humanisation, à reprendre à chaque génération, afin de surmonter les tensions et histoires individuelles ou intergroupes qui peuvent pousser au goût du pire et vers la rupture de tout lien, Thanatos prenant alors le pas sur Éros.
Au sommaire de l’ouvrage
André Sirota : Naissance du sentiment social
Première partie : Regards d’historiens Louis-José Barbançon, Historien & professeur certifié hors classe à la retraite, NOUVELLE-CALEDONIE : Terre violente ou terre de parole et de partage ? De la culture de l’oubli au travail de mémoire. Isabelle Merle, Historienne & Chercheure au CNRS, détachée à l’UNC en tant que maître de conférence. Laboratoire CNEP (Nouméa)/IRIS (Paris), NOUVELLE-CALEDONIE : Réflexion sur la violence coloniale et les effets de « brutalisation » des rapports sociaux. L’exemple de la Nouvelle Calédonie.
Deuxième partie : Regards anthropologiques Tamatoa Bambridge, Socio-anthropologue, chargé de recherches en anthropologie au CNRS, notamment spécialiste des questions foncières et environnementales Tahiti – POLYNESIE FRANÇAISE : Un regard anthropologique sur les régimes de violence parmi les populations autochtones des îles polynésiennes depuis le début du XIXe siècle. Bernard Rigo, Professeur des Universités en langues et cultures océaniennes à l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) & directeur du Centre des Nouvelles Études sur le Pacifique (CNEP) : Le genre en Océanie ou la violence d’une définition problématique. David Le Breton, Professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, Institut des Etudes Avancées de l’Université de Strasbourg (USIAS) & écrivain, FRANCE : Violences délinquantes d’adolescents. Nicolas Garnier, Conservateur du musée du Quai Branly, responsable des Collections du Pacifique. Auparavant, Executive Dean, Centre for Research and Postgraduate Studies – University of Papouasie-Nouvelle-Guinée : La mémoire de guerre en Papouasie-Nouvelle-Guinée : pratique artistique & guerre civile à Bougainville.
Troisième partie : Regards cliniques Pablo Castanho, Maître de conférences en psychologie à l’Université de Sao Paulo, psychologue clinicien, groupaliste, BRESIL : Une approche latino- américaine du groupe pour mettre au travail le legs psychique de la colonisation et la violence qui en découle. Klimis Navridis, Professeur de psychologie à l’université d’Athènes, psychanalyste & analyste de groupe, GRECE : D’un retour en arrière utopique à l’utopie potentiellement créatrice. Quand tout est crise autour de soi, entre la vie et la mort en Grèce. Lucien Hounkpatin, Maître de conférence de psychologie à l’université Paris VIII- St Denis, psychanalyste & Henny Czitrom-Wexler, docteure en psychologie, Nathalie de Timmerman, docteure en psychologie, et Tania Sierra, Centre Georges Devereux, FRANCE : Un masque derrière un masque et ainsi de suite : le tiers multiple. Pierre Delion, Professeur des Universités à la faculté de médecine de Lille 2, FRANCE : Violence et enfance : l’importance de la psychopathologie pour tenter d’expliquer les comportements et engager une politique concrète de prévention. François Pommier, Professeur des Universités en psychopathologie, Université Paris Nanterre, Laboratoire CLIPSYD – EA 4430. Paradigme Approche psychanalytique de la Psychopathologie (A2P), psychiatre & psychanalyste, FRANCE : Le deuil en après-coup Janine Puget, Médecin, psychanalyste, Professeur de l’IUSAM (Université de Santé Mentale), Directrice Scientifique du Département de Psychanalyse de couple et de famille de APdeBA, Buenos Aires, ARGENTINE : Visibilité de l’invisible des violences en différents contextes. Grégoire Thibouville, Psychologue clinicien, groupaliste & doctorant en psychologie à l’Université Paris 13 – UTRPP 4403, NOUVELLE- CALEDONIE & André Sirota : Suicide, insularité & crise du corps d’équipe dans un dispensaire néo-calédonien. Mise en perspective André SIROTA, Professeur émérite de psychopathologie sociale clinique – Université Paris Nanterre, Laboratoire CLIPSYD – EA 4430, psychanalyste groupal, FRANCE. Faire société après la fin des sociétés de culture traditionnelle.