COLLOQUE 2018
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GROUPE ET
PSYCHOPATHOLOGIE
DE LA VIE QUOTIDIENNE
Vendredi 16 et Samedi 17 mars 2018
pré-colloque Jeudi 15 mars
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Lieu : Le petit Kursaal
1, place du Théâtre
25000 BESANCON
Argument
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Le quotidien constitue l’arrière-fond silencieux de toute clinique. Riche en événements anodins, il est très souvent négligé. Freud dans « Psychopathologie de la vie quotidienne » a dégagé les bases inconscientes de quelques-unes de ses figures. Lapsus, oublis, actes manqués et rituels témoignent de la constante émergence des processus primaires. Précarité des liens, accélération du temps, transformation de l’espace, dissémination des objets, notre quotidien a depuis profondément changé. Comment la psychanalyse groupale permet-elle d’approcher ces nouvelles dimensions intersubjectives de la vie psychique ?
Rappelons que la psychothérapie institutionnelle a dès le départ misé sur la valeur du quotidien pour la prise en charge de la souffrance psychique. D’autres institutions comme l’école ou les maisons d’enfants ont pu s’en inspirer et plus largement tous les lieux de vie. Citons par exemple ici les « Corridors du quotidien » tels que Paul Fustier les a décrits dans le monde éducatif. La thérapie familiale mais aussi la thérapie de couple ont par la suite jeté un nouveau regard sur la manière dont les sujets investissent le quotidien de la famille. L’observation du bébé a mis également au travail des attitudes et des conduites qui étaient à première vue banales voire même futiles. Comment alors prendre en compte l’impact actuel du quotidien dans le monde du travail, en institutions, en éducation et dans les prises en charge thérapeutique ? Quelles sont les nouvelles figures du quotidien propres à nos liens ?
L’objet de ce colloque est d’interroger le quotidien au regard des pratiques cliniques groupales, voire actualiser une « psychopathologie de la vie quotidienne » plus en rapport avec notre temps.
Intervenants en plénière : Gilles Amado (Paris), Pierre Delion (Lille), Evelyne Grange (Lyon), Christiane Joubert (Toulouse), Klimis Navridis (Athènes), Jean-Pierre Pinel (Paris), Didier Roffat (Lyon).
avec également Henri-Pierre Bass, Piene Benghozi, Jean-Bernard Chapelier, Bernard Chouvier, Blandine Guettier, Guy Gimenez. Haydée Popper, Edith Lecourt, Denis Mellier, Sylvie Nezelof, Philippe Robert, Almudena Sanahuja, Claudine Vacheret, Nadine.Vander Elst, Jean-Pierre Vidal.
et de nombreux Ateliers
Comité Scientifique : Henri-Pierre Bass, Piene Benghozi, Jean-Bernard Chapelier, Bernard Chouvier, Denis Mellier, Guy Gimenez. Almudena Sanahuja
Comité d’organisation : Henri-Pierre Bass, Denis Mellier, Almudena Sanahuja
Colloque organisé avec le Laboratoire de Psychologie (EA 3188) de l’Université Bourgogne Franche-Comté
INSCRIPTIONS EN LIGNE
Journées Scientifiques des 16 et 17 mars 2018
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Les journées scientifiques bénéficient d’un accord d’UNIFAF pour une prise en charge dérogatoire au bénéfice des professionnels concernés, sous réserve des conditions habituelles requises pour les remboursements des actions de formation des adhérents.
Renseignements : carrolapa@yahoo.fr. / Tel. 06 80 04 23 06
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Pour les paiements par chèque, merci de télécharger et d’utiliser le bulletin, l’imprimer et l’envoyer au trésorier de la SFPPG : Henri-Pierre BASS 11, rue de la 1ère Division Française Libre 94160- Saint-Mandé.
PROGRAMME
Pré-colloque le Jeudi 15 MARS avec le Laboratoire de Psychologie et le Réseau international inter-universitaire « Groupes et liens intersubjectifs
–13h30 à 18h Journée doctorale sur la recherche groupale inter-université avec des doctorants et enseignants du Laboratoire de Psychologie (UBFC), du CRPPC (Université de Lyon), du LCPP (Université Paris Descartes), l’UTRPP (université Paris 13) et du Réseau international inter-universitaire « Groupes et liens intersubjectifs » (Georges Gaillard, partenariat CRPPC)
Lieu : Arsenal, 7 place Saint Jacques, amphi MSHE ; inscription : atelier.doctoral.besancon@gmail.com
– 18h30 à 20h 30 Conférence ouverte au public « Pourquoi le groupe ? », Philippe ROBERT (Université Paris Descartes), discutants G. Gaillard (Université Lyon2), D. Mellier et A. Sanahuja (Arsenal, 7 place Saint Jacques, amphi MSHE)
COLLOQUE
– 20h 45 Réunion conviviale : les groupes de travail de la SFPPG (inscription préalable)
VENDREDI 16 MARS 2018
– 8h à 10h30 : CA de la SFPPG
MATIN
–10h Accueil du Colloque (Petit Kursaal-Besançon)
10h45 Ouverture : Philippe Robert, Président de la SFPPG, et Denis Mellier, Directeur du Laboratoire de Psychologie EA 3188 de l’UBFC.
11h15-12h « Psychopathologie des liens et ressources de la vie quotidienne »,
Evelyne GRANGE-SÉGÉRAL (Lyon)
12h-12h45. Discussion, Denis Mellier et Almudena Sanahuja
12h45. Déjeuner libre.
APRES-MIDI
14h15-15h 15. Présidence Nadine Vander Elst
Table ronde : « Les différents temps du quotidien »,
– « Institution et groupe thérapeutique d’enfants : le quotidien d’un alliage singulier »,
Didier ROFFAT (Lyon)
– « Pactes dénégatifs, inter-transfert et situations de crise en milieu scolaire »,
Klimis NAVRIDIS (Athènes)
– « De l’analyse de groupe aux groupes d’analyse de la pratique »,
Gilles AMADO (Paris)
15h 15-15h45. Discussion, Bernard Chouvier
15h45. Pause
16h-17h 45 Ateliers (A) & groupes expérientiels (GE)
18h-19h30. A.G.de la SFPPGG
20h Soirée de Gala
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SAMEDI 17 MARS 2018
MATIN.
9h Présidence Patrice Cuynet
9h-9h45 : « La haine de l’internat »,
Jean-Pierre PINEL (Paris)
9h45-10h15. Discussion Guy Gimenez
10h15. Pause
10h40 -12 h 30. Ateliers & groupes expérientiels
12h 30 Déjeuner libre.
APRES-MIDI.
14h Présidence Sylvie Nezelof
14h- 14h45 « Psychopathologie de la vie familiale »
Christiane JOUBERT (Toulouse)
14h 45- 15h 15 Discussion, Haydée Popper
15h15-16h « Soigner au quotidien, comment et à quelles conditions »
Pierre DELION (Lille)
16h- 16h30 Discussion, Henri-Pierre Bass
16h 30 Conclusions Philippe Robert et Denis Mellier
16h45 Fin du colloque
17h Visite guidée dans la ville (sur inscription)
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Résumés plénières
Gilles AMADO, « De l’analyse de groupe aux groupes d’analyse de la pratique »
Docteur en psychologie, un des membres fondateurs de l’International Society for the Psychoanalytic Study of Organizations (ISPSO) et du Centre International pour la Recherche, la Formation et l’Intervention en Psychosociologie (CIRFIP), co-rédacteur en chef de la Nouvelle Revue de Psychosociologie
L’analyse de groupe au sein du monde du travail présente des formes diverses selon qu’elle prend place dans le secteur médico-social ou dans celui de la production : réunions de synthèse ou/et de réflexion collective en fournissent l’occasion dans le premier cas alors que ce sont les « échecs » qui la stimulent le plus souvent dans le second. D’où des processus psychiques spécifiques, même si d’autres plus communs y sont à l’œuvre. Dans tous les cas, il semble bien que l’analyse de l’activité comme celle du contexte organisationnel y soit souvent négligée. D’où, d’après nous, le développement relativement récent des groupes d’analyse de la pratique dont le succès n’est pas exempt d’ambiguïtés. C’est ce que nous proposons de développer dans cette communication.
Pierre DELION « Soigner au quotidien: comment et à quelles conditions? »
Pédopsychiatre, psychanalyste, Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Lille.
Une psychopathologie de la vie quotidienne est liée de façon incontournable à une psychopathologie institutionnelle de la vie quotidienne pour les petits patients qui ont besoin des soins que nécessite leur état. Les avancées freudiennes et de tous ceux qui ont œuvré pour un approfondissement de la psychopathologie ont permis de fonder un champ clinique, thérapeutique et de recherche mettant en musique les aléas du concept de transfert et les accordant aux différentes situations rencontrées dans la pathologie. Toutefois, d’autres approches ont décidé de ne pas en tenir compte et de développer des programmes a priori visant à rééduquer les dysfonctionnements comportementaux. Si l’on veut rester dans une psychopathologie centrée sur l’humanité de la relation, le recours au concept de transfert sous ses diverses formes est incontournable, mais à la condition de donner aux soignants qui sont en contact quotidien avec les patients les moyens de le repérer, de l’accueillir et d’en faire une lecture transformatrice. Le dispositif de la constellation transférentielle me semble de nature à résoudre en partie cette question dans les problématiques institutionnelles.
Evelyne GRANGE-SÉGÉRAl, « Psychopathologies des liens et ressources de la vie quotidienne »
Thérapeute familiale psychanalytique(ADSPF), ex-présidente SFTFP, Mcf, Lyon
Depuis la psychopathologie de la vie quotidienne de Freud, d’autres modèles liés à la prise en compte de l’inter et de la trans-subjectivité ont vus le jour. En 1993, Paul Fustier propose une métaphore « les corridors du quotidien », pour décrire la vie institutionnelle et les fantasmes inconscients organisateurs des postures éducatives dans les institutions du « vivre avec », c’est–à-dire « l’accompagnement de la vie ordinaire ».
Il proposera plus tard une « infrastructure imaginaire » de l’institution.
Ce qu’il propose peut-il nous être utile aujourd’hui dans ces temps de changements importants où la vocation soignante semble mise en péril par les changements idéologiques sociétaux, familiaux et managériaux ? Quelles ressources le quotidien peut-il encore recéler ?
Christiane JOUBERT « Psychopathologie de la vie familiale liquide »
Psychologue clinicienne, psychanalyste (SFTFP, AIPCF), Professeur de psychopathologie clinique-Université Toulouse 2-Jean-Jaurès
Nous aborderons à partir de la clinique familiale, la psychopathologie du quotidien, avec ses vécus d’aliénation, d’insécurité, duquel toute forme de plaisir a disparu.
L’effondrement actuel des métacadres (R. Kaës, 2012) pousse les individus vers une consommation frénétique avec le numérique, les réseaux sociaux, les écrans qui ont envahi la maison, donnant au quotidien un rythme endiablé allant jusqu’à l’épuisement. Le travail ne s’arrête plus à la frontière de la maison pour les adultes, le burn-out se banalise et les enfants ne veulent plus lâcher les écrans.
- Bauman(2013) parle de «modernité liquide» qui se traduit par une dimension volatile et éphémère à tous les domaines de la vie en société et engendre une insécurité permanente. U. Eco (2017), interroge le monde contemporain avec ironie et montre l’obsession de la visibilité, la traçabilité, la vie en symbiose avec les portables.
Les limites s’effacent entre le privé et le public, l‘intimité disparaît dans la vie familiale, les couples sont soumis à la transparence ce qui entraîne une insécurité permanente du lien et les enfants sont en proie à des angoisses d’abandon, le lien de couple devenant vite pérenne de nos jours. Les différenciations s’estompent et la confusion règne.
Entre haine et mélancolie.
Lorsque le lien de couple se fond dans la vie familiale, l’espace érogène disparaît, l’agressivité (due à la désintrication pulsionnelle) ou la mélancolisation envahissent alors le quotidien.
-Le couple haineux : Quand le désir amoureux disparaît, la déliaison pulsionnelle est au premier plan : l’agressivité circule à l’état pur au risque de la destruction réciproque. Les phénomènes de transparence (on peut localiser son partenaire, intruser sa boîte mail, le contrôler, connaître son intimité) accentuent le processus de déliaison.
-le couple mélancolique qui cohabite et dans lequel la pulsionnalité s’est éteinte :
Le couple est pris alors dans un quotidien frénétique entre le travail et l’organisationnel domestique, dans une course folle contre le temps, les enfants occupant le devant de la scène, au détriment de l’entretien du lien de couple, qui se délite ; l’agressivité envahit le devant de la scène, jusqu’à l’épuisement économique puis la mélancolisation gagne le quotidien.
On s’achemine vers un mode de vie familiale duquel le plaisir est absent, la surconsommation comblant tout et tout de suite, écrasant le désir, l’incertitude étant au premier plan, ce qui fait remonter le fond mélancolique.
Le cadre analytique proposé à la famille « liquide », en perte de repères et de limites, dans la confusion, donne de la contenance, un étayage, avec ses règles, ses limites, les interdits fondamentaux étant à nouveau posés, et permet d’accéder aux différenciations (des êtres, des sexes, des rôles et des générations). La rêverie groupale se remet en circulation (la mythopoïèse familiale émerge dans le champ transféro-contre transferéntiel).
Une clinique familiale viendra illustrer notre propos.
(Bauman Z., La vie liquide, Pluriel, 2013,; Eco U. Chronique d’une société liquide, Grasset, 2017 ; Kaës R. Le Malêtre, Dunod, 2012)
Klimis NAVRIDIS, « Pactes dénégatifs, inter-transfert et situations de crise en milieu scolaire »
Psychanalyste, psychothérapeute de groupe, président de la SHPPG, professeur émérite de psychologie, Université d’Athènes
Cette communication constitue une tentative de relecture d’après-coup d’une intervention effectuée par une équipe de quatre intervenants il y a assez longtemps dans un lycée d’Athènes. Une suite de pactes dénégatifs (R. Kaës) semblaient avoir généré à l’époque l’élaboration d’une utopie partagée et amené l’institution en question vers une situation de crise profonde qui s’inscrivait à plusieurs niveaux: dans les rapports enseignants-élèves, enseignants et école-parents d’élèves, enseignants et école-Ministère d’Éducation Nationale, enseignants-intervenants. Par ailleurs, la dénégation et l’utopie étaient tout aussi présentes aux seins de l’équipe intervenant, alors que (en conséquence ?) l’inter-transfert n’y avait jamais été suffisamment analysé ni interprété.
Jean-Pierre PINEL, « La haine de l’internat »
Analyste de groupe, Transition, PU Université Paris 13 SPC, UTRPP
Cette communication visera à explorer les mouvements psychiques mobilisés dans certaines familles lors de l’accueil, voire même lors de l’énoncé d’une indication d’accompagnement institutionnel, et plus particulièrement d’externat ou d’internat.
La perspective qu’une équipe de professionnelle partage la vie quotidienne de leur enfant ou encore de leur adolescent, mobilise une fantasmatique violente où se mêlent : rapt, séduction, rupture de filiation et détournement d’affiliation, qui ne trouvent plus à être filtrée, apaisée et tempérée par le métacadre social culturel.
En de nombreuses configurations, les adolescents, et parfois même des enfants relativement jeunes, vont se constituer comme les porte-agirs du mouvement psychique de rejet parental, haineux et défiant, en mettant en œuvre des formes extrêmes d’attaque-fuite qui laissent fréquemment les équipes désemparées. Parfois l’intensité du mécanisme et sa généralisation produisent une désertion institutionnelle.
Ma communication visera d’une part à proposer une analyse des mouvements psychiques mobilisés dans les espaces intra et inter et transsubjectifs. D’autre part, elle se donnera pour objet d’ouvrir quelques propositions cliniques pour favoriser une élaboration de ces mouvements radicaux de haine et de rejet défiant.
Didier ROFFAT, « Institution et groupe thérapeutique : le quotidien d’un alliage singulier ».
Psychologue clinicien, Psychothérapeute, SFPPG, CIRPPA Lyon
Le groupe thérapeutique procède d’une découpe sur le fond institutionnel. L’espace de cet octroi et son utilisation sont garantis par un contrat et des alliances entre les deux co-fondateurs (les représentants institutionnels et les thérapeutes). Au quotidien de cette coexistence, institution et groupe sont soumis aux effets de présence réciproques, générant des risques d’empiètements, de débords et de confusions. De chaque côté doit s’opérer un travail de symbolisation de la limite entre ces espaces afin de maintenir les invariants du cadre. A partir d’exemples cliniques seront illustrés et envisagés les enjeux d’une telle problématique.
ATELIERS
Choix des ateliers
le vendredi et le samedi
Ateliers – communications du vendredi
A1 – Groupe d’enfants, Bernard CHOUVIER, Jean-Jacques GRAPPIN (Jean-Bernard Chapelier) A2 – Conjugalité en crise, Françoise PAYEN, Delphine VENNAT (Pierre Benghozi) A3 – Corps en souffrance, Patricia MANGA CARROLA, Charlyne PICARD MORRA, Chantal REMY FERRARO (Henri-Pierre Bass) A4 – Cadre et frontière en institution, Clarisse VOLLON, Philippe DWRESKI, Anne-Clémence SCHOM (Jean-Pierre Vidal) A5 – Psychothérapie institutionnelle et vie quotidienne, Marc HAYAT, Vincent REBIERE et Joge DIAZ (Blandine Guettier) Ateliers – communications du samedi A1 – Cadres et méta-cadre en clinique groupal, Bernard DUEZ, Grégoire THIBOUVILLE (Nadine Vander Elst) A2 – Famille et thérapie familiale, Patrice CUYNET, Almudena SANAHUJA, Serge PUTHOMME (Philippe Robert) A3 – Intervention et institution, Blandine GUETTIER, Vincent BOMPARD, Khédidja BENARAB (Denis Mellier) A4 – Violence et sexualité en institution, Stelios STYLIANIDIS, Klimis NAVRIDIS, Alexandra BERNARD (Guy Gimenez) |
Atelier- Groupes expérientiels
(ven. et/ou sam.) G1 – Photolangage, Claudine VACHERET (ven.) ; Pietro ALFANO et Giuseppe LO PICCOLO (sam.) G2 – Psychodrame, Bernard et Christiane DUEZ (vendredi) ; Elisabeth MATHEY(samedi) G3 – Groupe d’écriture, Florence CABOT (ven. ou sam.) G4 – Musicothérapie, Nicole DUPERRET (ven. ou sam.) G5 – Partage de situation institutionnelles, Georges GAILLARD et Aurélie MAURIN (ven. ou sam.) G6- Observatoire de la « vie quotidienne » des journées de la SFPPG : « psychopathologie » ? (sam.) Hélène SOLANS, Laetitia FERIE, Marie-Hélène AYRAUD |
Voir la présentation de chaque résumé plus bas. Merci de vous inscrire ici
ATELIERS-COMMUNICATIONS
BERNARD Alexandra Les agirs sexuels d’enfants comme psychopathologie de la vie quotidienne des institutions : miroir familial et lecture des phénomènes groupaux institutionnels
Docteur en psychologie, psychologue clinicienne, Besançon
Les passages à l’acte sexuels entre enfants ne sont pas rares dans les institutions qui ont pour mission d’accueillir ces derniers alors qu’ils sont en difficulté ou en souffrance psychique.
La théorie de la sexualité infantile semble intégrée chez les cliniciens de l’enfance depuis les travaux de Freud (1905) et il est communément admis que les enfants peuvent présenter des comportements liés à la découverte de leurs corps sexués, même si cela continue à susciter des résistances inconscientes. Cette communication n’a pas pour objet ces situations classiques, mais bien celles des comportements qui posent problèmes, où des enfants présentent dans une institution des conduites symptomatiques hypersexualisées à première vue, mais qui traduisent en latence l’expression d’une souffrance psychique. Les agirs sexuels d’enfants mettent au défi les capacités de pensée des professionnels, et même des professionnels psychologues ; l’irruption du passage à l’acte sexuel de l’enfant qui émerge sur la scène institutionnelle, met à mal le cadre, et attaque la fonction contenante et soignante de l’institution. La réflexion laisse place rapidement au jugement et à l’oubli, et la mise en sens du passage à l’acte est bien souvent très vite évacuée au profit de la censure, laissant en désarroi les enfants, les familles, les professionnels jusqu’à une prochaine réitération de ces phénomènes à défaut d’avoir pu bénéficier d’un traitement individuel et groupal. Le psychologue clinicien, qui cherche à s’interroger sur ce qui se joue sur la scène institutionnelle, et qui tente alors de mettre en travail le groupe avec qui il exerce, se voit rapidement confronté à un mal courant au regard des témoignages officieux que l’on peut recueillir. Il se trouverait entravé, empêché dans sa quête d’élaboration. Il peut ainsi subir de véritables phénomènes « d’attaques de pensée », initiées de manière inconsciente par les membres présentant une fonction d’autorité. Son initiative se trouve très souvent bloquée soit de manière silencieuse, par « inertie », soit de manière plus visible, par différents rappels à l’ordre qui le mettront à mal dans sa capacité de penser ou bien par des attaques massives. Ce qui peut le conduire en finalité, à éviter ou à refouler très vite son désir d’investir cette problématique, s’il ne souhaite pas bientôt, être placé dans une fonction de bouc émissaire. Que peut bien traduire ce mode réactionnel et ce malaise institutionnel ? Comment pouvons-nous expliquer ces phénomènes de censure groupale ? Et si ces phénomènes groupaux pourraient traduire des mécanismes de défense institutionnels, nécessaires au maintien de la survie psychique du groupe ? C’est au travers de la lecture d’un cas clinique issue d’une recherche menée à l’université de Franche-Comté que nous proposerons d’ouvrir la réflexion, par un mode de lecture psychanalytique groupale de ces phénomènes, sur cette figure institutionnelle du quotidien pourtant encore peu investiguée.
BOMPARD Vincent, BENARAB Khédidja, « L’analyse de la pratique, au cœur du quotidien »
Khédidja BENARAB, psychologue clinicienne, psychanalyste, ARFRIPS, Lyon
Vincent BOMPARD, psychologue clinicien, ARFRIPS, Lyon
A l’image de la psychopathologie de la vie quotidienne, ce quotidien en institution se conjugue souvent avec des sentiments d’enfermement, de chronicité, ce qui indique clairement le travail de la pulsion mortifère et ses conséquences du côté de la déliaison : peu d’espace, peu de temporalité.
La dimension groupale, dans l’analyse de la pratique ou la supervision, est nécessaire pour que se « crée », se fabrique, une autre dimension de la quotidienneté (même si les rencontres ne sont souvent que mensuelles), c’est-à-dire d’un familier sans familiarité, à la recherche de cette « fluidité émotionnelle » dont parle A. Correale. Le cheminement est peu fluide car c’est une scène qui tente de faire se relier parole et affect, en réactualisant l’éprouvé entre les participants. De l’espace et du temps émergent alors, par moments, une place pour chaque sujet également, celui qui est accueilli, celui qui accueille, celui qui intervient.
CHOUVIER Bernard, « Le jeu théâtralisé, médiation thérapeutique en groupe d’enfants »
Professeur des universités émérite, Université Lyon 2
Le jeu théâtralisé est un dispositif thérapeutique permettant la mise en scène des difficultés et pathologies des enfants en période de latence. Mis en place groupalement, le jeu symbolique offre aux participants l’opportunité d’externaliser leur conflictualité interne dans le champ des interactions multiples qui sont actualisées au cours des séances. Dans ce cadre transféro-contre transférentiel, les histoires construites, contées et jouées offrent la possibilité d’une reprise symbolisante des enjeux familiaux et sociaux rencontrés au quotidien.
CUYNET Patrice, « L’habitat et la fonction « dépositaire »
Psychologue clinicien, thérapeute familial, professeur des universités émérite UBFC, Besançon
Nous proposons une lecture clinique du vécu au quotidien de son habitat pour le groupe famille. En effet le domicile serait un espace investi des liens narcissiques et objectaux du groupe primaire afin qu’il devienne « habité ». Nous partons de l’hypothèse que la construction de l’espace serait représentative de la structure interne du psychisme familial. Nous avons donc élaboré une fonction supplémentaire à celles développées par D. Anzieu pour le concept de Moi-Peau, à savoir la fonction dépositaire d’identité. L’analyse des réactions du groupe famille face à l’effraction de cette fonction sera symptomatique de ses mécanismes de défense.
mots clés : Famille ; corps familial, Enveloppe groupale, narcissisme, effraction
DUEZ Bernard Les habitudes : questions cliniques et métapsychologiques
Psychanalyste-psychodramatiste, professeur émérite au centre de recherche en psychopathologie et psychologie clinique Institut de psychologie Lyon II
Dans le cadre de la clinique du quotidien je voudrai questionner la clinique des habitudes ordinaires. Je m’appuierai sur des situations de la vie quotidienne dans une clinique institutionnelle avec des adolescents. Je questionnerai aussi, par exemple, la question des places habituelles que peuvent prendre patients ou soignants dans le cadre de réunions. Nous ferons le lien avec la fonction de la compulsion de répétition mais aussi avec les avatars de la Pulsion de mort, qui, si comme S. Freud le signalait fonctionne en secret, se présente aussi sous la forme du discret. Peut-on esquisser une métapsychologie des habitudes qui donnerait une autre lisibilité à certaines manifestations pathologiques des patients (stéréotypies) ou certains « métacadres » implicites qui opèrent dans les institutions par exemple sous la forme d’évidences partagées par tous.
mots clés : habitudes, compulsion de répétition, les processus discrets
GRAPPIN Jean-Jacques « Régression et transformations dans les groupes d’enfants »
Psychologue, docteur en psychologie, président du CIRPPA
Le dispositif groupal que nous proposons aux enfants et adolescents permet et favorise très rapidement des mouvements régressifs dont les caractéristiques relèvent des « symbolisations primaires « (J-José Baranes).Il est essentiel pour les thérapeutes de garder ce cadre présent à l’esprit, celui-ci étant objet d’attaques dans le transfert mais aussi dans le contre-transfert. Comment rester « analyste » sans céder au répressif ou à l’éducatif?
La difficulté pour pouvoir « transformer « et interpréter relève à la fois des résistances de part et d’autre mais aussi pour les thérapeutes de garder une « attention ludique » (E Rodrigué) équivalent de l’attention flottante de la cure type. On sait bien que cette dernière est impossible vu la spécificité des modes de communication des enfants : expression corporelle, gestes, mouvements, jeux et parfois langage. Cette hétérogénéité impose que l’action transféro-contretransférentielle soit mise en acte(enacted) dans le contexte du jeu pour ne pas être dans le passage de l’acting in ou out.
Des exemples cliniques illustreront ces difficultés et les tentatives de dégagement.
GUETTIER Blandine, Interventions en institution : Analyse institutionnelle, Analyse de pratique, Formation ?
Psychanalyste (SPP), CIRPPA, psychiatre, SFPPG, Paris
– Ou il s’agit d’une analyse institutionnelle, l’intervenant extérieur induit un processus de réinscription de l’histoire de l’institution par sa présence (comme le patient en analyse avec son analyste), quand il s’agit de dysfonctionnement suite à un trauma institutionnel ou à une conflictualité récurrente.
La demande est formulée par une institution en souffrance entrainant des dysfonctionnements voire une impossibilité de fonctionner.
– Ou il s’agit d’analyse de pratiques sur le travail clinique il s’agit là de travailler sur les transferts ou les projections des patients sur les professionnels ou sur les contre-transferts des professionnels sur les patients traités, pouvant activer des difficultés relationnelles entre les professionnels à analyser comme faisant partie de la clinique.
– Parfois la demande s’accompagne d’une demande de formation, afin de créer un corpus théorique commun au groupe institutionnel avec une articulation théorico-clinique.
Ces différentes approches imposent des dispositifs spécifiques que je développerai.
Docteur HAYAT Marc « L’engagement corporel dans la vie quotidienne »
Docteur Marc HAYAT Psychiatre, Psychanalyste, Psychodramatiste, Ancien Médecin-Chef à la SPASM (Société Parisienne d’Aide à la Santé Mentale)
La Psychothérapie institutionnelle est fondée dans sa dynamique théorico-pratique sur l’idée que le partage de la vie quotidienne est à la base de l’investissement de la relation aussi bien par les patients psychotiques que par soignants.
C’est souvent en faisant quelque chose ensemble, dans un groupe, (préparer un repas manger ensemble, partager une activité dans le cadre d’un atelier …) que les patients révèlent des parties d’eux jusqu’alors non exprimées. Il peut s’agir aussi bien de compétences qui seraient passé inaperçues si elles n’avaient pas été sollicitées, que des capacités cognitives étonnamment réduites compte tenu du niveau intellectuel et culturel des certains patients pouvant donner le change.
Cette clinique du quotidien est riche et essentielle à la qualité du lien instauré de part et d’autre avec les patients psychotiques.
Parfois, dans les institutions se réclament de la P.I., ce partage de la vie quotidienne peut se faire dans un contexte particulier de promiscuité tel qu’un voyage à l’étranger, la préparation d’un spectacle ouvert au public, la participation à une course en mer. Dans ces situations de forte tension émotionnelle, tous les participants d’un groupe éprouvent en même temps le trac, la peur, la joie ou la déception. Ces émotions se traduisent par des sensations corporelles (le cœur qui « bat », la bouche sèche, la gorge serrée …) que chaque membre d’un groupe éprouve à sa façon.
Ces Expérience Corporelle Partagée modifient, le temps de l’événement, l’asymétrie propre à la relation soignant/soigné avant que les défenses de chacun se reconstruisent.
Cependant ces moments servent de point de rappel que les patients évoquent à l’occasion comme un clin d’œil à leur capacité de partage et d’altérité.
Quelles sont les conditions pour que ces ECP puissent avoir lieu sans risque pour les patients et aussi pour les soignants et puissent servir à modifier les liens de transfert ?
MANGA CARROLA Patricia, PICARD Charlyne, MORRA Angela, « Miroir thérapeutique groupal pour une psychopathologie du corps au quotidien »
Patricia MANGA-CARROLA, psychologue clinicienne psychologue clinicienne, Besançon
Charlyne PICARD, psychologue clinicienne, doctorante UBFC, Besançon
Angelina MORRA, Master 2 Recherche, UFC
Ces dernières années, nous voyons apparaître dans les médias des mannequins « grande taille », comme si la beauté devait être différenciée selon les morphologies. Malgré une évolution des représentations, le culte de la minceur prédomine, nous soumettant constamment à différents regards. Le regard social, associé à une parole stigmatisante, peut être alors une source de souffrance quotidienne et engendrer de nouvelles psychopathologies. C’est le cas de nombreuses adolescentes en surpoids. Elles éprouvent de la honte, de la culpabilité face au regard qu’elles subissent du fait de leur différence corporelle, accentuant alors des troubles du comportement alimentaire et impactant la construction du soi, des liens intersubjectifs et familiaux.
C’est à partir de ces différents constats que nous avons conçu pour ces adolescentes, dans le cadre d’une recherche un dispositif de groupe thérapeutique novateur où le regard est notre fil d’Ariane. Ce regard s’articule à travers des médiations groupales dans lesquelles sont associés éprouvés corporels et pensées. Notre propos porte sur un espace de parole « expérientiel » qui conclut ce dispositif. Il inclut différents groupes, celui des jeunes filles, des parents et des membres de la recherche dont le but est d’échanger autour de leurs vécus.
Dans le cadre de cette communication étayée par les résultats de la recherche, nous mettrons en lumière la dynamique groupale permettant de travailler le lien « attaqué », le soi et les processus inconscients en jeu pour que le regard et la parole puissent devenir thérapeutiques pour ces jeunes filles.
PAYEN Françoise et équipe de conseillères conjugales et familiales, « Couples enlisés dans le quotidien d’aujourd’hui, une nouvelle écoute à trouver ? »
Thérapeute de couple, AFCC, SFPPG, Lyon
Les plaintes autour d’un quotidien envahissant sont récurrentes en thérapie de couple.
Cependant elles se déploient aujourd’hui sur des thématiques nouvelles en lien avec les mouvements de la société : accélération des rythmes, prolifération du numérique, sollicitations multiples pour acquérir, jouir, consommer.
Les couples paraissent comme enlisés dans ces problématiques nouvelles, entre autres celles qui touchent au sexuel en rapport avec les écrans, les réseaux sociaux, les sites de rencontres, le questionnement actuel sur le genre et l’identité sexuelle.
Tous ces questionnements génèrent des tensions et des crises particulières qui bousculent les repères du couple, mais aussi du groupe que forme le thérapeute avec le couple
Qu’est- ce que la vie quotidienne d’aujourd’hui révèle du lien de couple? Comment l’écoute des couples peut-elle tenir compte des changements sociétaux ? Existerait-il de nouvelles modalités pour entendre la souffrance des liens de couple et pour aider à les penser ?
Quelques vignettes cliniques serviront de support à ces interrogations et à la réflexion.
REBIÈRE Vincent et l’équipe de la Velotte « Psychopathologie de la vie quotidienne à La Velotte »
Jorge Diaz : soignant infirmier, La Velotte
Dr Vincent Rebière, Médecin Directeur de La Velotte, Psychanalyste SPP.
Dès le Psychanalyste sans Divan, Paul-Claude RACAMIER parle du fonctionnement psychotique comme d’une exportation dans la vie quotidienne de la psyché individuelle vers des « relais » qui peuvent être des personnes de l’entourage du patient, ou bien des objets du quotidien. Il nous incite donc à intégrer ces relais dans l’approche institutionnelle, à repérer leur existence et à nommer ces objets incestuels, qui correspondent à d’authentiques ligatures intrafamiliales dans la psychopathologie quotidienne.
Nous aurons à cœur d’expliciter ces notions dans notre exposé, en s’adossant au travail clinique tel qu’il est élaboré au Centre Psychothérapique de La Velotte.
REMY-FERRARO Chantal « Alcoolisme et sevrage au quotidien, les processus de liens.»
Psychologue, SFPPG, Nice
Les liens dans la vie quotidienne masquent et révèlent dans l’inquiétante étrangeté et le clivage (verbal et infraverbal) : les traces du trauma psychique, de l’aliénation somatique ou d’un environnement trop intrusif. L’objet de ma recherche porte sur les liens noués entre les sujets qui ont un problème de dépendance à l’alcool et les sujets qui n’ont pas ce problème : lien de couple, lien de filiation mais aussi lien social (amical, associatif).
Ce n’est pas tant le fonctionnement psychique de la personne alcoolique qui m’intéresse dans cette recherche que l’arrière fond de l’histoire familiale et sociale dont l’alcoolique n’est qu’un protagoniste. C’est dans cette histoire que se nouent les liens entre les sujets qui ont un problème de dépendance à l’alcool et les sujets qui n’ont pas ce problème.
Or comment distinguer les premiers des seconds ?
La réponse est apparemment simple : les premiers sont incapables de contrôler leur consommation d’alcool alors que les seconds en sont capables.
Sauf que la clinique est bien plus complexe : sur quels critères pose-t-on le diagnostic? La fréquence de consommation ? La quantité consommée? Les stigmates physiques ? Les troubles cognitifs, comportementaux (tremblements, perte d’équilibre etc.) ou somatiques?
À partir de quand devient-on alcoolique?
Se pose en fait la troublante question de la limite et de la dépendance.
L’énigme de la limite et de la dépendance serait-elle contenue dans le pacte dénégatif du lien entre dépendants et non dépendants ?
Quel est l’enjeu de la pulsion et de la jouissance ? Sont-t-ils dépassés dans le sevrage ou y a-t-il un reste à gérer dans le lien ? Par quels processus ? Le clivage entre le niveau verbal et le niveau sensori-affectivo-moteur ?
Je considère le processus alcoolique dans les trois dimensions du psychique, du somatique et de l’environnement. Mon hypothèse de recherche est que ces trois espaces sont l’enjeu du lien en deçà du symptôme quand le pacte dénégatif est scellé autour d’un vécu traumatique. Le signifiant alcoolique (qui apparaît à partir du moment où un sujet est désigné comme alcoolique) serait moteur d’une mythopoïèse qui fait écran au négatif du lien en tant que dépôt du traumatisme transgénérationnel, sociétal ou somatique.
Le dispositif clinique de référence est un groupe de parole hebdomadaire dans le cadre associatif d’un mouvement d’entraide pour malades alcooliques et l’entourage.
Ce groupe de parole accueille toute personne préoccupée par la problématique alcoolique : le sujet dépendant alcoolique, abstinent ou en rechute, et pour les non dépendants : la famille, le couple, les amis, les professionnels, les étudiants psychologues.
L’objet de ce groupe de parole, est l’accompagnement dans les difficultés au quotidien de l’alcoolisme et du sevrage, éventuellement vers un soin et surtout après le soin du dépendant.
Les récits de vie portent la trace de la vie quotidienne mais la dynamique du groupe au fil des séances en est aussi la chambre d’écho.
mots clés : pactes dénégatifs, trauma, clivage, somatique, environnement.
SANAHUJA Almudena PUTHOMME Serge, Le néo-groupe face aux événements du quotidien en thérapie familiale psychanalytique
SANAHUJA Almudena, Psychologue clinicienne, professeur des universités Université de Bourgogne, Franche-Comté, Besançon
PUTHOMME Serge, psychologue clinicien, thérapeute familial, SEPT, Besançon
A travers l’exemple clinique d’une famille rencontrée dans le cadre d’une thérapie familiale nous allons évoquer les effets du néo-groupe et sur le néo-groupe de la présence fréquente de récits d’événement traumatiques du quotidien dans le discours lors des séances et également hors des séances.
L’illustration clinique proposée à travers l’exemple de cette famille nucléaire permet de mettre l’accent sur la reconstruction des liens intersubjectifs dans le néo groupe, supports de réassurance et de renforcement de la fonction de contenance familiale. Nous montrerons que l’effet de contenance du néo-groupe permet aux deux portes symptômes d’une famille d’accéder au soin psychique. En effet, la thérapie est souvent envahie par le quotidien douloureux de cette famille. Deux de leurs enfants (majeurs), les extrémités, l’aîné et le puîné, portes symptômes, présentent des problématiques addictives et une « schizophrénie ». Cette famille a ainsi cette particularité de faire vivre au néo-groupe l’instant présent, les passages à l’acte de leurs enfants, les co-thérapeutes se retrouvent alors également enfermés dans un quotidien traumatique. La thérapie familiale avance lentement et dans un mouvement de bascule quand l’un des portes symptômes va mieux, l’autre chute et la scène thérapeutique est envahie par l’événement présent. Dans les moments d’apaisement les vannes du transgénérationnel et de l’intergénérationnel peuvent s’ouvrir, permettant ainsi que se déploie la mythopoëise familiale favorisant la reconstruction des liens intersubjectifs, une des bases thérapeutiques pour les portes symptômes et la famille. Les places des co-thérapeutes évoluent en même temps que les changements du groupe famille.
Les transformations des représentations de la famille et du néo-groupe se réalisent à la fois ensemble et parallèlement.
SCHOM Anne Clémence (Paris) : Enjeux des frontières et des seuils en institution, l’exemple de l’entrée de l’unité de vie en pouponnière.
Psychologue clinicienne, doctorante, Paris
A partir d’une observation de 6 mois de la vie quotidienne en pouponnière, dans le cadre d’une thèse de doctorant, et de la mise en évidence de l’intérêt de penser l’architecture des institutions, nous souhaiterions dans cette communication questionner les possibilités pour les sujets d’ « habiter » les espaces institutionnels.
Après avoir défini l’ « habiter » en l’institution et discuté des frontières, nous nous attarderons plus particulièrement sur les portes et les seuils, c’est-à-dire les espaces/les lieux qui permettent, au quotidien, les passages d’objets, de personnes et d’informations. Pour cela, nous saisirons l’exemple de la porte et du couloir d’entrée d’une unité de vie d’enfants en pouponnière. Après la porte-barrière de protection, un autre espace – le couloir – se dessine pour le visiteur qui n’arrive pas directement dans le groupe d’enfants. Situé à l’interface d’autres espaces, ce lieu est entre le dedans et le dehors, entre la protection et l’exposition, entre le proche et le lointain.
Nous verrons au travers aussi bien des expérimentations du chercheur de ce seuil que des observations des passages et stagnations des différents professionnels comment l’occupation mais aussi la production de cet espace intermédiaire offrent des mises en figuration des enjeux de places et de fonctions au sein de la pouponnière. Se positionner dans cet espace permet aux professionnels ne prenant pas quotidiennement soin des enfants (éducateurs de jeunes enfants, cadres de santé, puéricultrices, psychologues, etc.) d’entrer dans l’unité et de s’approprier les plaisirs de la proximité des enfants, tout en maintenant l’illusion de ne pas en entraver le fonctionnement. Au contraire, pour les auxiliaires de puériculture, une ambivalence apparait entre refuser l’accès à ces interlocuteurs et les maintenir à cette place comme un écho de leur ambivalence à l’égard des enfants et face à leur désir de s’échapper d’une relation intense dans laquelle elles pourraient être tentées de trop se laisser aller.
Vignette clinique : Réunion d’équipe en pouponnière. En présence de la psychologue et des auxiliaires du groupe.
Les auxiliaires disent vouloir « fermer la porte à clé ». Julie s’exclame : « On a une clef, mais on n’a pas le droit ! » Astrid la regarde et lui dit : « Ah bon, on n’a pas le droit ? ». Leurs échanges se poursuivent sur les règles de sécurité. La psychologue les regarde, interrogative. Julie lui dit qu’il « y a beaucoup de passages dans le groupe » et ajoute « quand on est en soin personne ne peut passer par cette porte ! ». […] Astrid prend la parole « Le problème c’est que chacun a simplement l’impression de passer, pense ne pas déranger, ils disent tous : « je passe juste… ; je prends juste… ». Julie râle : « ce que je ne comprends pas c’est que ce genre d’attitudes viennent d’une ancienne auxiliaire, et encore plus car c’est une ancienne de notre groupe ». Astrid : « bah moi ça me fait un ulcère, tu vois, ça m’énerve ! ».
mots clés : institution, enveloppe, frontière, passage, seuil.
STYLIANIDIS Stelios, Klimis NAVRIDIS, « Psychose et sexualité dans un foyer de réhabilitation psychosociale à Athènes : Antinomies entre la honte, la culpabilité et les objectifs de rétablissement ».
Stelios STYLIANIDIS, professeur de psychiatrie sociale, Université Panteion et membre de la SFPPG, Athènes
Klimis NAVRIDIS, psychanalyste, psychothérapeute de groupe, SFPPG, président de la SHPPG, professeur émérite de psychologie, Université d’Athènes
Dans le cadre de cette communication nous allons nous référer à une réflexion concernant la sexualité dans un foyer qui a comme objectif la réinsertion psychosociale inspirée des principes de rétablissement (recovery) et d’autonomie de sujets psychotiques.
A partir d’un matériel clinique issu d’ un travail de supervision d’une équipe thérapeutique concernant une situation qui s’est produite à la suite d’une liaison amoureuse entre deux patients psychotiques dans un foyer, nous essaierons de développer une problématique institutionnelle et groupale touchant les attitudes et contre-attitudes de la part des autre patients, ainsi que des membres du personnel soignant par rapport à ça.
Nous allons discuter entre autres les contradictions provenant de la culture et des objectifs de rétablissement VS la honte et la culpabilité des soignants devant le vécu d’ «endogamie» et d’incestualité dans le cadre de ce foyer.
THIBOUVILLE Grégoire « Figure(s) du vide et groupe(s) dans un archipel d’Océanie en voie de décolonisation »
Psychanalyste de groupe, psychologue clinicien, Nouvelle Calédonie
La Nouvelle-Calédonie, pays au passé colonial trouble et en voie d’autonomie « inédite », est une société hypercomplexe où les revendications à des groupes d’appartenance et identitaire sont marquées d’emprunts de violence, tantôt exprimée, tantôt refoulée.
La souffrance psychique inhérente à ce contexte d’incertitude quant à une possible ou non indépendance du pays en 2018, et ses multiples expressions sont palpables voire bruyantes dans la vie quotidienne des habitants, et entre autres, au sein de nos pratiques cliniques groupales : formative, thérapeutique et/ou d’analyse des pratiques professionnelles.
La sur-représentativité des Kanak, peuple premier et colonisé, dans le nombre d’incarcérés, de déscolarisés, d’hospitalisés en unité psychiatrique fermée, de tués sur la route, de condamnés pour agression physique sous emprise d’alcool, …etc., est bien plus élevée que pour les membres des autres communautés.
La Famille, l’École, le Travail, la Coutume, chacun de ces univers, de ces espaces semblent touchés, affectés par le malêtre (Kaës, 2012), le mal-vivre ambiant, par l’émergence d’une clinique du vide, par l’expression psychopathologique d’un vide, vide s’enracinant comme une faille narcissique et identitaire dans l’organisation du Moi. Comment, par l’éclairage de la psychanalyse groupale, pouvons-nous mieux appréhender cette figure du vide (Madioni, 2017) en nous, analyste de groupe, et en eux, les patients dans la relation transférentielle ? Comment la comprendre, l’analyser et agir pour aider celles et ceux en prise à ces souffrances contemporaines dans un pays en situation post-coloniale ?
De l’Homo Primus, individu du peuple premier, à l’Homo Technologicus, individu de l’hypermodernité en terre calédonienne, l’enjeu de cette communication est de discuter des voies possibles de compréhension et d’action par et avec le travail de groupe psychanalytique face à ces figures du vide, figures d’une psychopathologie de la vie quotidienne présentes pas seulement en Océanie mais aussi dans bien d’autres continents du monde.
mots-clés : Figure du vide – Psychanalyse de groupe – Post-colonisation – Nouvelle-Calédonie
VENNAT Delphine, « Le quotidien après la naissance, une déstabilisation groupale et familiale »
Psychologue clinicienne, doctorante, UBFC
Alors qu’autrefois un bébé arrivait dans une « Maisonnée » (Weber, 2005) indiquant par la même la fonction que remplissait toute une communauté auprès du bébé et de ses parents, certains parents contemporains rapportent un profond sentiment de solitude dans la rencontre avec leur bébé durant ses premiers mois de vie. En cause, les transformations sociétales, grand-parentalité toujours en activité, bi-activité des couples, diversification du modèle familial (familles recomposées, monoparentales…). Les causes de ses mutations sont multiples et plurielles. Qualifiés d’ « auto-entrepreneurs » de leur parentalité (Mellier, 2013), ces nouveaux parents se retrouvent seuls pour métaboliser inquiétudes, anxiétés et tâtonnements bien légitimes avec un nouveau-né.
Dans cette nouvelle configuration, l’accueil du bébé par le seul couple parental, peut être à l’origine d’un sentiment de solitude et être source d’une réelle souffrance. Il peut être également à l’origine d’une déstabilisation de la conjugalité et de la dynamique familiale dans son ensemble, comme nous l’avons observé dans plusieurs familles. Comment l’envisager alors le « devenir mère » ? Quelle place prend le père dans cette configuration ? Comment leurs propres relations conjugales peuvent-elles être en souffrance dans ce « devenir parent» ? Nous illustrerons ce problème par des vignettes cliniques
Mots-clefs : Famille, crise, naissance, parentalité, conjugalité, solitude, transformations sociétales
VOLLON Clarisse & DWRESKI Philippe, « Psychopathologie quotidienne des institutions à la lumière du cadre psychanalytique des groupes thérapeutiques »
Psychologue clinicienne, Docteur en psychologie, SFPPG, Bordeaux
Lorsque nous voulons mettre en place un groupe thérapeutique (avec ou sans médiation) dans une institution il n’est pas rare que nous nous confrontions à des résistances de la part de l’équipe soignante. Lorsque ces résistances ne sont pas énoncées explicitement, elles se manifestent souvent de façon inconsciente sur la scène institutionnelle sous forme d’attaques, de lapsus ou d’actes manqués : l’oubli d’aborder en réunion le projet du groupe thérapeutique, l’impossibilité pour les soignants de se rendre disponible pour participer au dispositif… L’occasion est alors donnée aux disfonctionnements et souffrances de l’institution (Kaës, 1987) de s’exprimer, rendant parfois difficile la mise en place du groupe lui-même. Dans cette perspective, le clinicien doit penser un cadre thérapeutique qui permet non seulement d’aménager un espace d’élaboration et de soins pour les patients, mais qui permet également de contenir et traiter ces attaques institutionnelles. Or, puisque le cadre psychanalytique est une compulsion de répétition (Bleger, 1979) nous souhaitons proposer une communication qui ouvre une réflexion autour du cadre psychanalytique des groupes thérapeutiques en tant que porte d’accès à la psychopathologie quotidienne des institutions.
En d’autres termes, nous tenterons dans notre communication de répondre spécifiquement à cette question : en quoi la construction du cadre psychanalytique d’un dispositif de groupe éclaire sur le fonctionnement psychopathologique de l’institution qui l’accueille ? Pour y répondre, nous reviendrons sur la notion de « cadre psychanalytique » d’un groupe thérapeutique et tenterons d’enrichir sa définition à partir des travaux de Bleger (1979, 1989), de Bion (1965) et Racamier (1970). Dans un second temps, en nous appuyant sur des expériences cliniques issues de notre pratique en psychiatrie et pédopsychiatrie nous tenterons de soutenir comme hypothèse principale que le cadre psychanalytique d’un groupe thérapeutique s’effectue à partir des parts syncrétiques de l’organisation groupale soignante.
mots clés : groupe, institution, cadre thérapeutique, vertex, souffrance institutionnelle.
ATELIER- GROUPES EXPERIENTIELS
G1. Protolangage
Les animateurs : Claudine VACHERET, Pietro ALFANO et Giuseppe LO PICCOLO
Claudine VACHERET, psychanalyste, Professeur des universités émérite, Université Lyon 2
Pietro ALFANO, docteur en psychologie clinique, psychologue-psychothérapeute
Giuseppe LO PICCOLO, docteur en psychologie clinique, psychologue-psychothérapeute
Dans ce groupe expérientiel, nous utiliserons la méthode groupale à médiation Photolangage© pour échanger et soutenir notre parole à partir d’une question qui sera en lien avec le thème du colloque.
Chacun s’impliquera à partir du choix d’une photo pour exprimer sa pensée. Le groupe sera également très présent dans la façon de développer les échanges.
Le nombre des participants est de 15 par groupe maximum. Un groupe aura lieu le Vendredi l’autre le Samedi pour des personnes différentes.
G2. Atelier psychodrame (samedi), Elisabeth MATHEY,
Psychologue clinicienne, Psychothérapeute, Dijon
« Ce temps de découverte du psychodrame psychanalytique de groupe invite les participants à l’expérience de cette double référence individuelle et groupale.
Les consignes de discrétion, de libre parole et d’association créent les conditions d’une dynamique groupale, de la formation d’un thème de jeu, à jouer, dans un cadre dont les animateurs sont garants. »
G2. Atelier psychodrame (Vendredi), Bernard et Christiane DUEZ,
Bernard DUEZ, psychanalyste-psychodramatiste, professeur émérite au centre de recherche en psychopathologie et psychologie clinique Institut de psychologie Lyon II
Christiane DUEZ, psychologue clinicien, psychanalyste-psychodramatiste, Lyon
Nous proposons dans le cadre de ce congrès un travail en atelier de sensibilisation au psychodrame psychanalytique de groupe. Ce travail se répartira sur deux séances de 1h30 chacune (durée fonction des contraintes organisationnelles) et sera limité à une quizaine de personnes.
Il s’agit de faire partager aux personnes qui désirent se familiariser avec cette pratique les enjeux psychiques qu’elle mobilise.
La première séance : après avoir présenté le dispositif et ses règles, nous inviterons les personnes présentes à participer à une mise en situation de psychodrame psychanalytique de groupe.
La seconde séance : elle sera divisée en deux temps :
– un premier temps proposera à nouveau une mise situation de psychodrame psychanalytique de groupe.
– un deuxième temps sera consacré à la reprise théorico-pratique de cette expérience. Dans un échange avec les participants, nous essayerons de mettre en évidence les processus psychiques mobilisés par cette pratique et les formes de mise en élaboration des liens psychiques qu’il permet. Nous essayerons également de montrer les apports de cette pratique groupale à la méthode et à la métapsychologie psychanalytique.
G3. Atelier d’écriture, Florence CABOT, « Empreinter des mots, écrire de soi »
Psychologue clinicienne, doctorante, Besançon
Cet atelier s’inspire d’une expérience de groupes d’écriture en milieu carcéral où les soignants se sont directement appuyés sur le groupe pour faciliter l’émergence d’une écriture personnelle et intime. Ainsi, des jeux et des exercices littéraires « classiques » ont été transformés et proposés pour activer et réguler les processus et le vécu collectif.
Cette mise en commun régulière, sous forme ludique, a joué un rôle tout aussi important que l’écriture elle-même dans l’acte personnel d’écrire.
Vous pourrez mettre en pratique et expérimenter ce chemin du collectif à l’individuel grâce aux jeux qui vous seront proposés dans le deuxième temps de l’atelier.
Puis nous prendrons un moment pour évoquer et discuter de ce qui s’est produit pour vous dans cette expérimentation.
G4. Musicothérapie, Docteur Nicole GONZALEZ-DUPERRET
Psychiatre des Hôpitaux, Chef du Pôle PRISMe (Psychiatrie Réhabilitation Insertion Soins à médiation) du Centre Hospitalier Spécialisé de SEVREY (71331), Musicothérapeute, Présidente de l’Association Française de Musicothérapie, Membre de la SFPPG
L’atelier proposé est un atelier de musicothérapie psychanalytique de groupe. C’est un atelier de musicothérapie réceptive.
Le pouvoir fortement inducteur de la musique facilite la prise de parole des participants, qui sont invités à associer librement leurs pensées au sujet des œuvres diffusées.
Il s’agit d’écouter, silencieusement, 4 extraits de musique choisis par la musicothérapeute pour la circonstance : l’objectif est que chaque participant prenne, ensuite, tour à tour, la parole, après l’écoute de chaque extrait.
Un temps de reprise groupale est prévu en fin de séance, avec possibilité d’échanges entre la musicothérapeute et les membres du groupe.
Chaque séance est d’une durée d’une heure et demie environ. Lors des deux séances du vendredi et du samedi, les participants peuvent être différents, ou les mêmes d’un jour à l’autre. L’atelier peut avoir lieu même s’il y a très peu de participants.
Nombre de participants : une quinzaine maximum.
G5. « Partage autour de situations institutionnelles« , Georges GAILLARD et Aurélie MAURIN SOUVIGNET
Georges GAILLARD, psychanalyste, Transition, Pu Université Lyon 2
Aurélie MAURIN, psychologue clinicienne, maîtresse de conférences en psychopathologie sociale clinique, Université Paris 13 SPC, UTRPP
Dans la période actuelle, les mouvements de restructurations et de mise en œuvre d’un « management gestionnaire » dans les secteurs du soin, du travail social, de l’éducation (…) s’accélèrent. Les arrière-fonds institutionnels en sont très largement déstabilisés, les liens au sein des équipes sont mis à mal, et la réalisation de la tâche primaire s’en trouve grandement fragilisée.
Nous proposons un espace de partage d’expérience, afin de voir comment chacun de nous, pour nous même et dans nos configurations d’équipes, nous parvenons ou échouons à maintenir une créativité suffisante, et une groupalité opérante ? Comment, au quotidien de nos pratiques institutionnelles, nous participons au maintien et/ou à la relance du travail de pensée ?
G6. Observatoire de la « vie quotidienne » des journées de la SFPPG : « psychopathologie » ? (le samedi)
Hélène SOLANS, Laetitia FERIE et Marie-Hélène AYRAUD (GAIRPS)
Psychologues, analystes de groupe, GAIRPS, Perpignan
Cet atelier fonctionnerait à partir du même cadre théorique de référence et du même dispositif que ceux que nous utilisons lors de nos séances du GAIRPS (Perpignan) : c’est-à-dire une approche de la dynamique groupale d’une part au travers de la chaîne associative du groupe et d’autre part au travers de ses figurations groupales, de ce qu’il montre et met en scène. Le présupposé étant que cette dynamique va se déployer en écho à ce dont le groupe va parler. Ces « redoublements emboîtés » (J.P. Vidal) nous permettent d’avoir accès au refoulé, méconnu, passé sous silence, dénié…
Nous demandons aux participants à cet atelier expérientiel, dès avant leur arrivée à Besançon, d’être réceptifs à ce qui va se manifester autour des journées de la SFPPG, dans les ratés, et s’inscrire dans la réalité, sous des formes anecdotiques, anodines, futiles, et pour cela bien souvent négligées : erreurs, oublis, déconvenues, confusions, incidents survenus dans l’organisation, les inscriptions, la réception du programme, dans le programme, au cours de la journée ou de la matinée, l’attribution des salles ou les désagréments, mécontentements, déceptions, mauvaises surprises, actes manqués…
Au cours de l’atelier, nous nous demanderons ensemble ce qui est venu se condenser et se mettre en scène dans les marges de ces journées. Nous tenterons de nous arrêter et de mettre du sens sur ces incidents « insignifiants » de la vie groupale quotidienne.
Le dispositif se composerait de 3 intervenants et de 3 temps :
- Un animateur et deux observateurs : un observateur de la dynamique groupale et un observateur du corps groupal qui va interroger ce concept (quel corps ? quelles formes ? quelles enveloppes ? quels mouvements ? …).
- Un premier temps de recueil et d’échanges à partir du matériel d’observation amené par les participants,
- Un second temps de restitution des 2 observateurs,
- Un troisième temps d’échange avec le groupe autour des observations restituées.
INFORMATIONS PRATIQUES
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Venir à Besançon
- En train
Besançon est à 2h-2h30 en TGV de Paris
Pour le colloque prendre un billet pour la Gare du centre-ville Besançon Viotte. Elle est automatiquement reliée par navette sur rail avec la gare Besançon Franche-Comté TGV (qui se situe à 11 km du centre-ville)
- Centre-Ville
- Bus Gare pour le centre-ville : ligne 3, Arrêt Saint-Maurice.
- Tram Gare pour l’hôtel Zénitude : ligne 2 (direction Hauts du Chazal, arrêt Canot).
Horaires et itinéraires des bus de ville : se reporter au site Ginko
- En avion
L’aéroport le plus proche est celui de Bâle-Mulhouse. Liaison direct SNCF (TGV) entre Mulhouse et Besançon.
- Par la route
L’accès à Besançon se fait par l’autoroute A36. Au centre-ville, stationnement au parking souterrain de la Mairie (1 rue de l’Orme de Chamars), prix colloque (5 euros) Plan
Lieu du colloque
Soirée conviviale du Gala
Vendredi soir, Restaurant 4 rue de la Convention : Site de la soirée conviviale du Gala
Restauration
– Le repas du vendredi midi au Restaurant 4 rue de la Convention, le même lieu que la soirée du Gala (à 450 mètres du Petit Kursaal)
– Le Repas du samedi midi au Grand Séminaire, 20 rue Mégevand (à 300 m du Petit Kursaal).
Plan (342 Ko)
Autres Restaurants : se reporter au site Besançon tourisme et congrés
Hébergement
Hôtel Zénitude la City, 3 étoiles. Tarif négocié pour le colloque (chambre, petit déjeuner et taxe de séjour) 11 Avenue Louise Michel, 25000 Besançon. 03 81 21 38 00.
Plan (452 Ko)
Hôtel du nord, 8 Rue Moncey, 25000 Besançon, 03 81 81 34 56
Autres hôtels : se reporter au site Besançon tourisme et congrés
Séminaire et conférence
Jeudi 16 novembre de 13 à 20h 30
Site de l’Arsenal, 7 place Saint-Jacques, MSHE, amphithéâtre
(à 600 m du Petit Kursaal)
https://mshe.univ-fcomte.fr/la-mshe/coordonnees-et-acces
Visiter Besançon
- Avec une application smartphone
Plus d’infos |
- Grace à des balades sonores à télécharger
Plus d’infos |
- En suivant les flèches !
Plus d’infos |
Possibilité de visite Guidée samedi ou dimanche
« Centre ville, l’Horloge astronomique, quartier Battant, visite en nocturne etc. »
Soit après le colloque le samedi après 17h, soit dimanche matin ou après-midi, en fonction de la demande,
Livret général
avec le programme des journées, les résumés des plénières et la présentation des ateliers, la fiche d’inscription et les informations pratiques