L’observation psychanalytique dans les pratiques groupales

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L’extension du travail psychanalytique par des situations groupales ayant développé des pratiques et des méthodologies nouvelles ou des dispositifs inédits, la question de la nature, des usages, des fonctions, des modalités et de l’utilité de l’“observation” psychanalytique comme celle des manières d’en rendre compte, se pose de manière récurrente. Les enjeux théoriques, épistémologiques et méthodologiques de “l’observation” psychanalytique dans les pratiques groupales appellent de nouvelles élaborations.

Les mutations en cours dans notre environnement socio-culturel et dans la configuration des liens — imputés à la postmodernité ou à l’hypermodernité — donnent lieu à des expressions nouvelles de la psychopathologie et de la souffrance psychique (d’origine intersubjective, sociale et culturelle). Elles ont incité des psychanalystes à inventer des dispositifs méthodologiques groupaux et des pratiques de travail adaptés à leur émergence, à leur compréhension ainsi qu’à leur traitement. Ainsi ont été mis au point des dispositifs appropriés à des configurations groupales distinctes pour engager un travail psychanalytique, avec des groupes, des couples, des familles ou des équipes au sein des institutions. Dans ces situations groupales particulières — que leurs objectifs soient la formation, la thérapie, la supervision d’équipe, l’analyse de la pratique, la régulation ou même la recherche clinique — la question épistémologique qui se pose ne peut manquer de porter sur l’objet qui spécifie fondamentalement le travail analytique et singulièrement celui du psychanalyste. Cet objet reste éminemment celui de la réalité psychique inconsciente de l’individu, autrement dit l’inconscient dans les diverses et originales manifestations de ses effets. Il s’ensuit que dans tout “travail de psychanalyse” ou de “psychanalyste”, quel que soit l’élargissement de l’horizon clinique au groupe, à la famille ou à l’institution, qu’il s’agisse désormais de psychothérapie de groupe ou dans le groupe, de travail psychanalytique en groupe ou par le moyen du groupe, celui-ci demeure l’exploration de la réalité psychique désormais étendue à de nouveaux replis et déploiements possibles de la psyché. À l’heure des mutations cliniques, de l’extension des pratiques, des renouvellements techniques, d’une troisième topique dite “topique de l’intersubjectivité”, voire d’une “métapsychologie de troisième type” (R. Kaës, 2013), le champ de l’observation psychanalytique à toute la phénoménologie de l’inconscient dans l’espace psychique du groupe comme nouvel espace de connaissance de celui-ci, s’est considérablement élargi, enrichi, approfondi. Le travail d’observation analytique dans ces espaces groupaux particuliers, son champ spécifique et ses limites, ses conditions et modalités, ses difficultés (obstacles et entraves), son usage, jusque dans son compte rendu et ses effets dans “l’après coup”, pose, bien entendu, la question de la formation des analystes de groupe à l’observation et par l’observation.

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Lieu

À l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE)
3, avenue Alfred Sauvy – Perpignan

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Programme

Samedi 15 mars 2014

8:30 : Accueil des participants

9 :30 : Accueil par Jean-Pierre Vidal

9:15 – 10:30 : Jean-Pierre Vidal Observer ce qui est “hors du spectacle”.

Des mots sous les mots “ jusqu’ à l’ordre des choses”.

Discutant : Emmanuel Diet Pause

10:30 – 11:00 : Pause

11:15 – 12:30 : Guy Gimenez
Attention, observation et notation en situation de groupe dans une perspective psychanalytique

Discutant : Bernard Chouvier

12:30 – 14:30 : Déjeuner libre

14/30 – 15:45 : Albert Ciconne
L’observation clinique attentive, une méthode pour la pratique et la

recherche clinique

Discutant : Philippe Robert

16:00 – 16:00 – 17:30 : Symposium

• L’observation dans la thérapie familiale psychanalytique (E. Grange,
E. Grangeon)
• L’ observation des souffrances adolescentes (H. Solans, P. Benghozi)
• Observer dans les groupes de formation (M. Montmayrant, C. Guerin)
• Le fond, la forme et l’informe dans les groupes (C. Bittolo, G. Roquefort)

18:00 – 19:30 : Assemblée Générale de la SFPPG

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Dimanche 16 mars 2014

9:00 : Accueil

9:15 – 10:30 : Denis Mellier
L’approche psychanalytique de l’osbervation du bébé dans la famille selon Esther Bick, quel apport pour le groupe ?

Discutante : Blandine Guettier

10:30 – 11:00 : Pause

11:00 – 12:15 : Hommage à Ophélia

Par les membres du groupe de recherche d’O. Avron, centré depuis ses débuts (1996) sur les problématiques de l’observation.

12:15 – 12:30 : Conclusions et annonces des activités à venir.

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Les intervenants

Pierre Benghozi*, psychiatre, psychanalyste, ancien chef de service de psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et de la famille, (Hyères).

Christophe Bittolo*, Psychologue, Psychanalyste, Analyste de groupe, membre de Transition et du LPCP-EA 4056, Université Paris Descartes.

Albert Ciconne, professeur de psychopathologie, psychanalyste (Lyon). Guy Gimenez*, professeur de psychopathologie, membre titulaire du Ceffrap, psychanalyste de groupe (Aix en Provence).

Christian Guérin, maître de Conférence en psychologie clinique (Nîmes).

Evelyne Grange*, psychanalyste, Maître de conférence en psychologie clinique (Lyon).

Evelyn Granjon*, psychanalyste, Pédopsychiatre, (Marseille). Denis Mellier*, psychologue clinicien, professeur de psychologie clinique et de psychopathologie, (Besançon).

Magguy Montmayrant*, Psychologue, Psychothérapeute.

Hélène Solans*, psychologue, psychanalyste, analyste de groupe, membre du GAIRPS (Perpignan), et de la SFTFP.

Georges Roquefort, psychanalyste groupal, professeur de Lettres- Formateur à l’IUFM de Montpellier.

Jean-Pierre Vidal*, docteur en psychologie, psychanalyste, analyste de groupe et d’institution, secrétaire scientifique du GAIRPS (Perpignan).

Les Discutants

Henri-Pierre Bass*, Bernard Chouvier*, Emmanuel Diet*, Willy Falla*, Blandine Guettier*, Philippe Robert*, Claudine Vacheret*, Agnès Wilhelm*.

* SFPPG